samedi 2 février 2019

Le véganisme, ce nouvel intégrisme

Le véganisme ne susciterait guère de débat et ferait office de simple bizarrerie contemporaine s'il se cantonnait à un écheveau de pratiques alimentaires, culturelles et cosmétiques ayant pour dénominateur commun le refus, pour soi-même, de consommer tout produit d'origine animale. Or, en imposant - ou en tentant d'imposer- leur mode de vie à l'ensemble de la société, les activistes vegans sont aujourd'hui assimilables aux fondamentalistes religieux refusant la laïcité et le cantonnement de leurs pratiques dans la sphère privée. Pis, en utilisant l'intimidation et la violence, ils rangent leurs actions dans la catégorie du terrorisme.

Les bouchers font ainsi, de plus en plus fréquemment, l'objet de menaces et d'attaques, au point, dans certains cas, de devoir demander une protection policière.  Pour avoir moi-même dénoncé les actes de violence proférés par les anti-corrida, je fus l'objet de menaces de mort similaires à celles que je reçus de partisans de l'Etat islamique : dans un cas, les photos qui me furent envoyées pour me promettre le même sort furent celles de taureaux vaincus, dans l'autre, d'Occidentaux décapités - la corrida est pourtant un spectacle accordant au taureau sacrifié les vertus transcendantales du sacré lié à une tradition puisée dans l'héritage des siècles.