vendredi 26 février 2021

Renouer avec nos libertés pour en faire quelque chose de plus noble

Nous voilà donc, depuis bientôt un an, quasiment assignés à résidence, cette mise en boîte collective devant nous épargner une autre, plus définitive. Si nous avons accepté de bon gré le confinement initial, tout en maugréant contre l'absence incompréhensible de masques dans un pays développé, nous peinons à nous soumettre aux restrictions actuelles. Tandis que l'on est en droit d'espérer que l'après-covid nous permette de recouvrer nos libertés, toutes nos libertés, nous devons également nous interroger sur le sens à donner à celles-ci, en faisant appel à la philosophie, grande oubliée de l'époque que nous vivons, prompte à vivre selon l'avis monopolistique des "experts".

 

Avec la persistance de la crise sanitaire, deux camps se figent, assénant leurs vérités, sans entre-deux, selon une pensée binaire empêchant de comprendre les subtilités de la loi et de la règle, nous cantonnant dans leur application ou leur rejet stricts sans plus en comprendre l’esprit : il y a, d'un côté, les bons élèves qui docilement suivent les instructions gouvernementales et les recommandations des experts ; de l'autre, les rebelles qui se méfient de la parole publique. Le terrain de jeu, ou de guerre - puisque c'est en celle-ci que nous serions plongés selon les mots infantiles d’un président pour désigner quelque chose de viril -, s’étale le long des fils d’actualité de nos réseaux sociaux où il n'est plus guère de goût pour le débat et la nuance.