dimanche 28 juillet 2024

De l’ « ob-Seine » au sublime, une cérémonie d’ouverture passant du gênant au géant

On espérait de la cérémonie d’ouverture des tant attendus JO de Paris qu’elle combinât la culture française et les vertus de l’olympisme, ce qui aurait pu se décliner en tableaux vantant la discipline, l'esthétisme, la grandeur, l’effort, l'Histoire et ses héros, la Beauté, le combat loyal, un pays et ses terroirs, les champions et leurs malheureux dauphins. Avec un peu de recul, on peut écrire que la grande-messe fut davantage une énième célébration du « en même temps » et la preuve par les polémiques que celui-ci ne peut forger une société apaisée. 

Durant les deux premières heures au moins, tout fut plat et sans relief, vulgaire, en un mot « ob-Seine » : vous me pardonnerez bien cette fantaisie orthographique, mais après tout la langue française a désormais Aya Nakamura pour ambassadrice, rendue Immortelle par Thomas Jolly qui a eu l’idée de la planter dans le décor de l’Académie française. Ce ne fut finalement là qu’ un détail dans l’étalage de mauvais goût. Qu’il existe des forces œuvrant à la décadence dans une société est inévitable, qu’elles soient à ce point mises en exergue et prises en exemple témoignent de l’état moral de celle-ci.