mardi 17 novembre 2015

J'accuse...!

J'accuse les responsables qui ont fermé les yeux et nourri le laxisme, qui ont désarmé moralement, spirituellement et physiquement l'Occident, et qui ont ainsi permis que le pire soit devenu réalité.
J'accuse les hommes et les femmes politiques qui pensent gagner la guerre du terrorisme en invitant, par exemple, les élèves au théâtre, comme le préconise une ministre bien en cour, ou en continuant à jouer de la musique, ainsi que l'a publié un  politicien en herbe sur un réseau social, car si la culture élève l'âme et tisse des liens entre l'ici et l'ailleurs, entre amoureux de la vie, elle ne désarme en rien les barbares qui n'ont de culture que celle de la mort.
J'accuse les barons locaux qui ont laissé germer la haine dans leurs communes, croyant attirer à eux les voix d'un électorat qui, demain, se tournera vers des partis communautaires, car ces responsables politiques-là ont permis le développement, chez eux, chez nous, du fanatisme qui a tué et tuera encore.
J'accuse les éditorialistes qui, au nom d'une mission idéologique et par angélisme, ont décrit le multiculturalisme comme une « chance pour la société », sans en voir les dangers, qui ont vanté l'autre parce qu'il était autre et pire, qui l'ont incité à rester lui-même, dans ses coutumes parfois incompatibles avec nos valeurs.
J'accuse ceux qui nous ont couverts d'injures, taxés d'extrémisme ou de fascisme, parfois souhaité d'être égorgés en Syrie, simplement parce que nous avions tiré les premiers la sonnette d'alarme, ou dénoncé, sans aucune haine, les dangers qui planent sur la civilisation.
J'accuse ceux qui ne comprennent pas qu'une religion est ce que les hommes en font et que donc l'islam a enfanté des personnes vivant dignement leur foi, mais aussi des terroristes, ceux qui, de part et d'autre, par leur racisme ou leur intégrisme, alimentent le conflit de civilisation.
J'accuse les cosmopolites qui font voler en éclat les frontières tant géographiques que morales au nom d'une prétendue « mondialisation bienheureuse » et dont Rousseau disait qu'ils vont « chercher loin de leur pays des devoirs qu'ils dédaignent accomplir chez eux ».
Je les accuse car ils sont les complices des barbares qui sèment la terreur. Je les accuse car ils exposent des innocents aux actes de fanatiques. Je les accuse car leur lâcheté finira par abattre la civilisation, comme elle l'a déjà abattue il y a moins d'un siècle.
Les gens de ma génération, biberonnés au « plus jamais ça », croyaient ne jamais connaître la guerre sur le sol européen. Nous sommes pourtant à nouveau plongés en plein dedans. Une guerre différente, sans char, ni soldats dans les tranchées, sans camps de concentration, mais une guerre quand même. Une guerre « à la vie, à la mort », menée par ceux qui ont choisi cette dernière.
Après avoir pleuré les victimes de l'attentat de Paris, chacun devra choisir son camp  : celui de la résistance ou celui du renoncement, celui de la grandeur de nos Etats-nations ou du chaos propre aux Etats-faillis, celui de l’humain ou de la barbarie.
Nous attendons des musulmans qu’ils se lèvent pour défendre la démocratie, les valeurs européennes, la laïcité. Nous devrons pour notre part répondre à l'appel des musulmans modérés et être sans pitié pour ceux qui attisent la haine, qui entendent imposer la charia, qui se réjouissent des attentats ou qui simplement les « comprennent ».
Nous devons défendre notre civilisation, avec fermeté, détermination et panache pour que demain, ou plutôt après-demain, dans longtemps malheureusement, ensemble, tous ensemble, catholiques, musulmans, juifs, athées, hommes et femmes, nous puissions à nouveau former une société apaisée et communiant dans une même symphonie.

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